Sur la forme : Rien à redire ! Très bonne réalisation pour un premier procès. Bonne gestion des sons, des sprites, notamment l'explosion finale de Vendredi qui était vraiment bien faite ! (ce qui n'était pas évident vu le peu de pose qu'à ce personnage !). L'introduction et la photographie étaient très jolies !
Sur le fond : scénario efficace, mais sans véritables rebondissements (après, il s'agit d'une première affaire, donc ça se comprends). Un peu trop de dialogues parfois (mais ça reste un ressenti subjectif). Après, il y a les enchainements des idées et les ouvertures de pistes (=l'introduction de nouvelles théories) qui étaient trop rapides. Au contraire, c'est plutôt dans ces moments-là qu'il faut décomposer l'idée, faire des rappels et mettre plein de dialogues. Deux gros exemples :
Exemple 1 : A la fin du deuxième contre interrogatoire (CI) de Vendredi, on met en évidence le fait qu'il ment. Le juge est furax et lui demande une explication "en béton armé". Le procureur et Vendredi répondent "l'erreur". Et le juge accepte cela avec une facilité...déconcertante. Mais soit. Après ça, le juge prononce la fin du CI et se dit prêt à prononcer un verdict. Nick objecte en disant que Vendredi a menti. Et là, et c'est le détail qui m'a le plus gêné, Boulet oppose le fait que la défense n'a rien pour incriminer Vendredi. Sauf que ce n'était pas du tout l'idée de la défense à la base : elle a juste pointé du doigt le mensonge du témoin. Elle n'a, à aucun moment, incriminer le témoin. Ça aurait pu en rester là et se dire que c'est une bourde du proc'. Sauf que le juge rentre également dans cette argumentation et énonce un truc du genre "si vous voulez que le procès se poursuive, il va vous falloir trouver de quoi incriminer le témoin", et cela, sans que la défense n'ait toujours accusé le témoin du meurtre. A ce stade, c'est presque comme si on faisait le procès de Vendredi et non de Naucent.
Exemple 2 : A un moment donné dans le procès, il faut présenter la carte de visite de Vendredi au juge pour qu'il change d'avis et faire basculer le procès. En gros, pour toi créateur du procès, tu voulais créer une ouverture. Sauf que la présentation de cette preuve, à ce moment du procès était tout sauf évidente. Et il y a une raison très simple à cela : le contexte. Rien ne laissait penser au joueur, au regard du contexte dans lequel tu as inséré la présentation de cette preuve, que M. Vendredi est un tueur à gage (pas de contexte de mafia ou autres, rien). Et surtout, tu as même balayé cette théorie dès le début du procès. Je m'explique.
Le terme "nettoyeur" est suffisamment flou pour revêtir deux sens (l'un noble, l'autre crapuleux), double sens sur lequel tu as voulu jouer. Ce qui fait qu'il y a un doute sur le sens de ce mot.
Au début du procès, j'ai eu ce doute lorsqu'il a été dit que M. Vendredi était un nettoyeur. En fait, ma première pensée a été nettoyeur dans le sens crapuleux du terme. Mais cette première pensée a été balayée par Boulet qui a expliqué très clairement qu'il s'agissait d'un éboueur. Boulet a évacué un doute et créer un acquis légitime tant pour la défense, le juge que pour le joueur. En fait, ce que tu as plus tard présenté comme une erreur du juge quant à la confusion du terme nettoyeur n'en était pas une : le juge n'a pas confondu, il a éliminé naturellement une hypothèse en se fondant sur un acquis fourni par Boulet. Ce que moi, en tant que joueur, est également fait. Je n'ai aucune raison de douter de ce que Boulet a dit. Sauf si, plus tard dans le procès, un élément recréer ce doute. Chose qui, dans ton procès, ne s'est pas fait. Et c'est problématique. De là, deux solutions s'offrent à toi :
---- En aval, recréer des circonstances qui jetterait à nouveau le doute sur comment appréhender la notion de "nettoyeur" (contexte mafia, réflexion/flashback de Nick sur les costumes, les rendez-vous et autres...) et préciser, avant de montrer la preuve, que la Cour s'est mépris sur une facette de M. Vendredi.
---- En amont, laisser planer le doute sur comment prendre le terme de "nettoyeur". Exemple de dialogue :
Juge : Nettoyeur ? Et qu'est-ce que c'est que ça ?
Vendredi : je m'occupe de débarrasser les gens des...ordures. On me contacte et je fournis le service.
Juge : Oh, comme un genre d'éboueur ?
Vendredi : .... quelque chose dans le genre....
Juge : un riche métier que voici !
Vendredi : si vous êtes intéressé, voici ma carte.
Ou version 2 :
Juge : un nettoyeur ? Qu'entend le témoin par-là ?
Boulet : je crois qu'il veut dire éboueur. Vous savez, les personnes qui...
Juge : un riche métier que voici !
Vendredi : si vous êtes intéressé, voici ma carte.
Là, il y aurait un doute de créer qui justifierait qu'on dise plus tard au juge, "vous avez commis une méprise".
Pour le reste du scénario, rien à redire ^^. J'ai trouvé le client hyper louche dès qu'il a commencé à témoigner. Son histoire d'amitié, de rupture et de rabibochage était tellement étrange ! Mais ce qui m'a surtout alerté, c'est lorsqu'il nous a fourni le "contrat". Au début du procès, soit disant il croyait dur comme faire à son ami et que jamais il ne témoignerait contre lui. Mais là, il nous dit être allé fouiller chez Vendredi parce qu'il a eu des doutes sur lui... Faut se décider M. Naucent ! ^^
Je suis très très curieuse sur le message "Voleur" de la photographie. Ce message m'intrigue ! Qui l'a écrit ? Quand ? Pourquoi ? Et est-ce qu'il y ait bien inscrit "Voleur" ou autre chose ? Hm... que de mystères ! ^^
Enfin, voilà, un test de procès qui arrive après beaucoup de temps. Je suis vraiment désolée. Je voulais me réserver une belle journée pour le faire bien. (sauf que tous mes commentaire se sont envolées...sniff).
Bon allez, pour ton prochain procès, je ferai un meilleur test